Comme je l’ai dit plusieurs fois ici, l’écologie est à la mode. C’est une très bonne chose mais malheureusement cela entraîne des dérives. Ainsi des personnes pensant bien faire se retrouvent à être contre-productives sans même s’en rendre compte ! Voici une liste (non-exhaustive) des différents pièges que j’ai croisé en voulant commencer ma transition vers le zéro déchet.
- Le dropshipping
Le dropshipping est le fait d’acheter des produits à très bas prix (et donc souvent de mauvaise qualité) pour ensuite les revendre beaucoup plus cher sur une boutique en ligne. La pratique est très utilisée depuis plusieurs années mais semble s’étendre au domaine du Zéro déchet depuis quelques temps. L’exemple le plus flagrant que j’ai trouvé, ce sont des faux sites de culottes menstruelles à des prix imbattables grâce à une super réduction exclusive à -50% alors qu’on peut les retrouver sur d’autres sites pour dix fois moins cher.
La solution ? Faites un screenshot du produit, puis allez sur Aliexpress et faire une recherche visuelle. Ainsi le site vous montrera tous les articles comportant la même photo, et vous pourrez donc savoir facilement s’ils vendent le même article en moins cher.
- Les vêtements vintage
Vinted ou encore UnitedWardrobe ont explosé ces dernières années, ces plateformes permettent de vendre des vêtements directement entre particuliers. Et quand on sait à quel point l’industrie de la fastfashion pollue, on a vite fait de se tourner vers le seconde main ! Le souci c’est que de plus en plus de monde souhaite tirer du profit, et pour cela procède d’une façon proche de l’immoralité. Pour faire simple, beaucoup vont dans des friperies, où les prix sont très bas, et ensuite revendent directement l’article en ligne deux à trois fois plus cher.
La solution ? Regardez si le vendeur poste tous les jours des pièces vintage (souvent sans marques) à des prix conséquents. En effet, personne n’a assez de vêtements dans son dressing pour procéder de la sorte aussi régulièrement.
- Les magasins qui gonflent les prix
Lorsqu’une boutique zéro déchet a ouvert près de chez moi, je me suis ruée à l’intérieur et l’ai dévalisée. Le souci ? Une fois que je suis allée dans d’autres boutiques de ma ville, je me suis rendue compte que les mêmes produits étaient vendus jusqu’à 50% moins cher !
Le Zéro déchet étant tendance et encore peu présent sur le marché, les premières boutiques ont tendance à en profiter sur les prix.
La solution ? Le mieux est d’attendre que d’autres boutiques voient le jour et ainsi que la concurrence fasse équilibrer les prix.
- Acheter à outrance
Encore une fois, le but d’un mode de vie plus éco-responsable est de consommer moins, et non pas autant qu’avant mais dans des produits dits »durable ». Car certes, un totebag en coton est préférable à un sac cabas en plastique d’un point de vue décomposition, mais le coton reste une ressource qui coûte énormément à la planète. Résultat, acheter 10 totebags ce n’est pas plus éco-responsable que de garder son sac cabas en plastique plusieurs mois. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il faut tenter d’acheter le moins possible !
- Manger des fruits et légumes hors saison
Bien qu’il soit préférable de limiter voir d’arrêter la viande d’un point de vue environnemental, et que manger un fruit vaut mieux que des gâteaux pleins de sucre et d’emballages, il ne faut pas faire n’importe quoi pour autant. Certains aliments parcourent la moitié du globe pour se retrouver dans nos assiettes, et peuvent donc avoir une empreinte énergétique supérieure à un steak local. A cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme la quantité d’eau nécessaire à sa croissance ou les conflits autour de leur culture. L’exemple le plus probant est l’avocat, comme le prouve cet article du Monde.
La solution ? Il préférable de manger des fruits et légumes locaux et de saison.